Le trapéze d'Orion
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Le trapéze d'Orion
Bonsoir
Le week end dernier j'ai pointé le C9 sur le coeur de M42; le trapéze d'Orion. C'est un groupe de jeunes étoiles, source de challenge pour les observateurs et plus rarement pour les photographes. En ce moment, entre 2 perturbations le ciel est calme et propice à la résolution. C'était l'opportunité de tenter cet objet peu commun.
J'ai fait des poses de 3 secondes avec un échantillonnage de 0.58" par pixel en luminance avec la ST10 à la pleine focale du C9. Malgré ce temps de pose très court 2 étoiles du trapéze saturent et provoquent un artefact de blooming qui masque les faibles signaux.
Je suis donc passé sur le filtre rouge pour limiter le flux en évitant le blooming du capteur.
L'image finale est composée de 30 X 3 secondes en luminance. La partie centrale du trapèze correspond aux acquisitions avec le filtre rouge soit 40 x 3.5 secondes.
Le seeing est de 1.5 à 1.9" d'arc, c'est correct avec des poses très courtes.
Recadrage :
L'écartement des étoiles H1 et H2 est de 1.5 à 2.0" d'arc, elles sont presque séparées, ce qui correspond aux valeurs de seeing.
Les prises de vues ont demandé 5 mn environ, et le traitement 1 heure (Iris et PS CS2), ce fut un bon amusement.
Christian
Le week end dernier j'ai pointé le C9 sur le coeur de M42; le trapéze d'Orion. C'est un groupe de jeunes étoiles, source de challenge pour les observateurs et plus rarement pour les photographes. En ce moment, entre 2 perturbations le ciel est calme et propice à la résolution. C'était l'opportunité de tenter cet objet peu commun.
J'ai fait des poses de 3 secondes avec un échantillonnage de 0.58" par pixel en luminance avec la ST10 à la pleine focale du C9. Malgré ce temps de pose très court 2 étoiles du trapéze saturent et provoquent un artefact de blooming qui masque les faibles signaux.
Je suis donc passé sur le filtre rouge pour limiter le flux en évitant le blooming du capteur.
L'image finale est composée de 30 X 3 secondes en luminance. La partie centrale du trapèze correspond aux acquisitions avec le filtre rouge soit 40 x 3.5 secondes.
Le seeing est de 1.5 à 1.9" d'arc, c'est correct avec des poses très courtes.
Recadrage :
L'écartement des étoiles H1 et H2 est de 1.5 à 2.0" d'arc, elles sont presque séparées, ce qui correspond aux valeurs de seeing.
Les prises de vues ont demandé 5 mn environ, et le traitement 1 heure (Iris et PS CS2), ce fut un bon amusement.
Christian
Re: Le trapéze d'Orion
je ne l'avais jamais vu comme ça le trapeze.
Par contre pourquoi passer en filtre rouge plutot que de descendre le temps de pose ??
Par contre pourquoi passer en filtre rouge plutot que de descendre le temps de pose ??
Re: Le trapéze d'Orion
Bonjour Jerome
Le blooming est encore genant avec 2 secondes de pose en luminance. Avec la ST10 je ne peux pas descendre trop bas, le Kaf3200 est un "full trame" muni d'un obturateur electromécanique qui n'aime pas les poses très courtes.
Passer sur filtre rouge permet aussi de limiter la turbu, moins sensible en fin de spectre. Mais le filtrage rouge ne détecte pas toutes les petites étoiles voisines du trapèze qui rayonnent dans le bleu. Donc il faut trouver un compromis.
En fait c'est l'étoile C qui pose "problème", c'est une classe spectrale O6, d'un bleu très chaud (40000°), 40 fois la masse solaire et ... 210000 fois sa luminosité. Elle est considérée comme une "extrême star", bref un monstre qu'il faut éviter d'approcher.. Pas étonnant qu'elle sature le capteur avec si peu de pose.
A noter que A, B et D sont des variables à eclipse.
En 2006 l'écartement entre C et F et entre A et E était de 4" d'arc environ.
Le blooming est encore genant avec 2 secondes de pose en luminance. Avec la ST10 je ne peux pas descendre trop bas, le Kaf3200 est un "full trame" muni d'un obturateur electromécanique qui n'aime pas les poses très courtes.
Passer sur filtre rouge permet aussi de limiter la turbu, moins sensible en fin de spectre. Mais le filtrage rouge ne détecte pas toutes les petites étoiles voisines du trapèze qui rayonnent dans le bleu. Donc il faut trouver un compromis.
En fait c'est l'étoile C qui pose "problème", c'est une classe spectrale O6, d'un bleu très chaud (40000°), 40 fois la masse solaire et ... 210000 fois sa luminosité. Elle est considérée comme une "extrême star", bref un monstre qu'il faut éviter d'approcher.. Pas étonnant qu'elle sature le capteur avec si peu de pose.
A noter que A, B et D sont des variables à eclipse.
En 2006 l'écartement entre C et F et entre A et E était de 4" d'arc environ.
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